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Les Chroniques ménestrelles
d'un provincial refoulé.
Sous des coups de soleil abruptes qui se prosternent sur les échardes du goéland, le roi se fourvoie à préférer la grandeur de son trône au rire de son fhou. Les scoops du passé mis à grand jour.
PROSELIES
CONTE #1 MAGNOLIAS(Part. 1)
La pluie était écarlate. Sur le parterre métallique, les reflets électriques des astres se noyaient dans les étincelles bleutées, vestiges de nos désirs, vibrations fugaces que les gouttes d’eau relâchaient au contact..
Milles couleurs, vastes comme l’océan, la prenaient au cœur. L’équilibre qu’elle cherchait tant se matérialisa péniblement après que ses premiers balbutiements lui firent prendre conscience du pouvoir des mots. Sous sa parole se dressèrent des montagnes immenses aux sommets divins et des caves sinueuses aux détours capricieux..
CONTE #3 NAISSANCE (Part. 3)
CHRONIQUES CINEMA
GHOST DOG
Ghost Dog est un gosse de rue devenu tueur à gage après qu’il fut sauvé par «Louie», mafioso de petit calibre. Leur code d’honneur respectif, thème central de cette œuvre, les poussera malgré leur amitié à s’affronter jusqu’à la mort. Le film ne s’attarde pas sur les détails du monde réel, rien n’est ainsi précisément situé, et ce volontairement. Les influences sont par contre claires : décors urbains des ghettos de New York*, musique hip hop teintée d’influences japonaises et mafia italienne vindicative.
CHRONIQUES MENESTRELLES
Selon eux, c’est ainsi. Et pas autrement. C’est une vérité unique, qu’eux seuls détiennent avec l’inconscience de s’en croire les héritiers avertis. Ils sont pareils et contraires à la fois. « Ils », c’est lui, moi, nous. C’est eux. C’est « les autres ». C’est l’envers du décor, c’est le miroir, c’est ce qui crée un reflet dans la souillure des rivières et le marbre des centre de congrès, c’est surtout ce qui nous conforte dans nos prises de positions bien souvent exclusives et justifie les actes égoïstes qui en découlent. Les autres, c’est ce qui fait notre différence, c’est ce qui nous rend original, mais c’est aussi une masse informe que nous utilisons comme piédestal. Comme d’une roue de secours. Parce que nous vivons dans une société individualiste. Parce que nous ne comptons que sur nous-même, et que notre univers est vertical. Une verticalité qui ne supporte pas le paradoxe. Et vu la situation actuelle, il ne sent pas bon être en bas.
SELON EU - TRAVERS #1
INTERVIEWS
Maddam, c’est l’association improbable de Robert Roccobelly et Madafi Pierre. Née au printemps 2014, cette association entre un producteur suisse et une chanteuse new-yorkaise nous interpelle aussi par le background Hip-Hop des deux protagonistes. Le duo laisse libre cours à son envie créatrice pour nous offrir une musique honnête et libérée de toute étiquette décernée trop hâtivement.
Mélange de funk, soul, blues et électro, leur musique est autant imprégnée de la culture Pop que de la culture Hip-Hop. Roccobelly l’a largement arpentée. Madafi aussi, derrière une apparence venue des années 20, s’inspirant d’icônes telles que Bessie Smith ou Josephine Baker. Ses collaborations avec le DJ du Bronx Statik, en 2006, nous le prouve. De la musique pop, ils ne gardent que la forme, pour la remplir d’un genre nouveau et créer ainsi leur propre univers. Le mélange est détonnant.